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RDC : Martin Fayulu et ses stratégies qui posent problèmes !
RDC : Martin Fayulu et ses stratégies qui posent problèmes !
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Devenue comme une habitude, le président de l'Ecidé et coordonnateur de la plateforme Lamuka, Martin Fayulu, s'est exprimé sous forme d'une adresse à la nation, ce lundi 30 décembre 2024, lui qui s'est toujours considéré comme le président élu d'après ses partisans, a passé en revue toute la situation du pays.
De la situation sécuritaire à l'Est du pays en passant par l'insécurité alimentaire très aiguë dans certaines zones du pays et le banditisme urbain croissant çà et là, jusqu'à question épineuse, du changement de la constitution que prône le chef de l'État qui dans son itinérance à l'intérieur du pays se serait lancé dans une campagne de sensibilisation.
Le candidat malheureux aux dernières élections présidentielles de décembre 2023, qui a interdit à ses lieutenants de postuler sera-t-il en mesure de porter sa voix seul lui qui n'a pas de députés ? Des stratégies qui parfois posent problèmes en croire une certaine opinion.
"Non au changement de la Constitution, non à la présidence à vie en RDC", dit Martin Fayulu, qui "demande instamment à monsieur Felix Tshisekedi de cesser les mensonges, la manipulation et la démagogie".
Pour lui, "toutes les contrées du pays sont en proie à un recul social, la corruption et le vol gangrènent nos institutions", déplore l'opposant.
"Des milliards de dollars sont détournés à travers des projets fictifs et des contrats léonins, le banditisme d'État d'une minorité prédatrice et le train de vie surréaliste des institutions doivent interpeller chaque Congolais", a-t-il invité.
Cependant, face à la guerre que mènent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, Martin Fayulu estime que « L’armée congolaise est abandonnée, face aux manœuvres de Paul Kagame, le gouvernement brille par son absence de stratégie et d'action de dissuasion concrète ».
Selon l'homme de Lamuka, "Depuis 2019, la dépréciation du franc congolais a considérablement aggravé la situation, rendant la vie insoutenable pour les familles congolaises, les Kuluna sont instrumentalisés par le pouvoir pour mater la résistance politique".
"Les infrastructures sont en ruine, à Kinshasa, capitale de 17 millions d'habitants, les embouteillages et les bouchons pourrissent la vie des citoyens", constate Martin Fayulu qui avait passé plusieurs heures entre l'aéroport de Ndjili et sa résidence.
"Une seule tribu bénéficie de nominations privilégiées dans les postes étatiques", dénonce Martin Fayulu qui a réitéré sa confiance aux hommes de Dieu afin de la cohésion nationale.
"Je réitère mon appel à nos pères spirituels pour réunir, dans le cadre du processus de Kinshasa, toutes les parties prenantes", a-t-il dit.
Il exige aussi la libération "de tous les prisonniers d'opinion dont Jean-Marc Kabund, Seth Kikuni, Mike Mukebayi, Jacky Ndala..."
Lui qui n'a jamais accepté les résultats des présidentielles de 2018, se considère comme le président élu qui fait des sorties médiatiques sous une adresse à la Nation.
Certains analystes le critiquent d'avoir interdit à ses membres et lieutenants de postuler à la députation tant nationale que provinciale.
Saura-t-il empêcher le changement de la constitution au cas où la stratégie de la rue ne tient pas sa roue ? Des stratégies qui posent souvent problèmes.
JP