RDC : Les exonérations dont bénéficient Sicomines ne relèvent pas de l'avenant 5, mais d'une loi votée par le parlement (Jules Alingete)

RDC : Les exonérations dont bénéficient Sicomines ne relèvent pas de l'avenant 5, mais d'une loi votée par le parlement (Jules Alingete)

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Jules Alingete, Chef de service de l’Inspection Générale des Finances (IGF), se dit surpris du communiqué de la coalition des ONG, sur le prétendu manque à gagner qu’a enregistré la République démocratique du Congo dans le contrat sino-congolais conclu en 2008 avec un consortium d’entreprises chinoises. Dans un rapport rendu public le mercredi 5 mars dernier, « le Congo n’est pas à vendre » (CNPV), une structure de la société civile, a alerté sur le manque à gagner dû aux déséquilibres criants de l’avenant 5 du contrat, après sa renégociation en 2024. Le rapport indique qu’en 2024, la RDC a enregistré un manque à gagner de 132 millions USD, ce qui est tout de même « inacceptable », d’après cette organisation de la société civile, après la renégociation du contrat.

En réaction, le Chef de service de l’IGF estime que ces chiffres avancés par CNPV sont infondés, car l’organe habilité pour donner la réédition des comptes, reste la cour des comptes. 

« Je ne peux pas faire confiance au chiffre avancé par cette coalition des ONG, pour la simple raison que nous avons un organe attitré pour nous donner la réédition des comptes. Pour l'exercice 2024, nous attendons les travaux en cours de la cour des comptes qui va nous dire avec exactitude, comment était l'utilisation des fonds publics pour l'exercice 2024, c'est au regard de ces chiffres de la cour des comptes, des chiffres certifiés, que nous pouvons tirer une conclusion », a fait savoir le gendarme financier.

Pour Jules Alingete, ce communiqué est l’œuvre des personnes instrumentalisées ou qui ne maitrisent rien des finances publiques, car les exonérations relèvent du domaine de la loi qui est préalablement établie. 

« Quand j'ai lu ce communiqué sur l'avenant 5 dudit contrat, je me suis rendu compte que ces gens sont instrumentalisés, soit ils ne maîtrisent rien des choses qu'ils sont en train d'évoquer ; malheureusement ils jettent l'opprobre sur le travail que nous avons fait pour la République. S'ils étaient vraiment informés, ils devraient comprendre que les exonérations relèvent du domaine de la loi. Les exonérations dont bénéficient Sicomines ne relèvent pas de l'avenant 5, mais d'une loi votée par le parlement congolais. Ce ne sont pas des individus qui peuvent modifier cette décision préalablement établie par la loi », rappelle Jules Alingete, avant de mettre en avant les avancées de la révisitation dudit contrat : « quand vous voulez comparer une situation, il faut partir de l'existant et de là où nous venons d'arriver. La convention Sicomines d'avant révisitation n'a donné à la RDC que 800 millions de dollars en 15 ans, avec la révisitation, le pays obtient désormais 324 millions chaque année pour la construction des routes », conclu-t-il.

Le 5 e avenant dont fait mention Jules Alingete, avait été signé le 14 mars 2024 entre la RDC et GEC. Le nouvel avenant du célèbre « contrat chinois « a pour objectif de rétablir l’équilibre dans ce partenariat pour le rendre gagnant-gagnant entre les parties. Le grand apport de ce nouvel avenant en faveur de la RDC demeure sans conteste les 7 milliards de dollars additifs qui vont financer la construction de 6.000 km d’infrastructures routières à travers la République sur 15 ans.

Cephas Kabamba

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