Révision Constitutionnelle : Qui veut manipuler qui ? La justice mise à l'épreuve !
Révision Constitutionnelle : Qui veut manipuler qui ? La justice mise à l'épreuve !
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Dans son adresse devant ses militants et partisans à la place Tshombe de Lubumbashi, le chef de l'État Félix Tshisekedi a dénoncé la théorie de la manipulation mise en place par des politiques, opposants « essoufflés » et certains hommes de Dieu qui défendent l'ignominie sur la question liée au changement de la constitution, dont la commission sensée étudier le dossier serait mise en place dès l'année prochaine, à la clé l'article 217 qui '' vend notre souveraineté''.
La toile continue de s'enflammer, plusieurs réactions ont été enregistrées dans un sens ou dans un autre.
''Qui est-ce qui pourrait m'empêcher, moi le garant de la Nation de modifier la constitution et il y a des hommes de Dieu qui ont osé de prendre la parole pour défendre cette ignominie'', lâche le président Félix Tshisekedi, sous les acclamations du public.
Pour sa réélection, écrit sur sa page, un internaute : le président Félix Tshisekedi a tenu des propos menaçants se trouvant dans le Grand Kasaï ; pour la révision ou le changement de la constitution, le président Félix Tshisekedi se montre encore menaçant à partir de Lubumbashi, le président de la République s'accommode désormais à la violence, faut-il lui opposer une démarche démocratique ou de la violence aussi ?'', s'est-il interrogé.
Qui manipule alors qui ?
Même le père spirituel du chef de l'État se trouve dans ce lot des hommes de Dieu qui s'opposent à lui dans cette démarche ?
L'on se souviendra qu'en 2020, le 30 juin lors d'un culte, le pasteur Roland Dalo de l'église Philadelphie, a prévenu le président de la République.
''Faites ce que vous pouvez faire, allez jusqu'où vous pouvez aller, un mandat, deux mandat mais pas trois''. L'opposition et la société civile, dénoncent ce changement qui ouvrirait la voie à un troisième mandat.
Faux, rétorque Tshisekedi qui met en garde tous ceux qui lui prêtent intention, même son pasteur Roland Dallo, qui serait parmi ces hommes de Dieu auxquels il fait allusion.
Sur cette question, plusieurs internautes rappellent au régime actuel qu'il n'est pas nécessaire pour lui d'engager un bras de faire avec les hommes de Dieu et surtout la toute puissante Conférence épiscopale nationale du Congo, CENCO et l'ECC, qui ont tenu contre vents et marées des régimes passés.
Les événements de 1992, ont précipité la chute du Maréchal Mobutu, Joseph Kabila a mordu la poudre contre ces deux confessions religieuses dont la mission prophétique est de rappeler aux dirigeants de travailler pour le bienêtre du peuple de Dieu dans la justice et l'équité, le tout sans faire de la politique politicienne, mais font constamment des recommandations au gouvernement pour la bonne marche du pays.
Patient Sayiba, ancien directeur de l'OGEFREM, écrit:
''Révérend pasteur Dallo, s'il peut au moins vous écoutez, vous son pasteur, veuillez lui dire qu'il n'est ni plus fort ni plus orgueilleux que Pharaon et son armée. Cher Révérend, je sais que vous avez constaté que votre brebis scandalise constamment la population congolaise et les fils et filles de Dieu'', a-t-il écrit sur son compte X.
Frank Droumo, rappelle que « l'histoire profane et sacrée, nous montre que tous les dirigeants politiques qui ont fait la tête à l'église catholique qui a 2000 ans de vie, ont toujours été perdant, l'église a connue des régimes des dictatures plus virulentes que nos dirigeants d'aujourd'hui », écrit-il sur X.
Et pourtant, d'autres hommes de Dieu, font des hérésies et transforment leurs prêches en une tribune pour s'associer, mieux soutenir ce projet de modification de la fondamentale.
''C'est écrit comme ça, vérifiez, au nom de la paix, la RDC qui a neufs voisins peut céder plus de 300km de ses terres à certains de ses voisins, elle peut céder le fleuve au Congo-Brazzaville, Kabinda à l'Angola, Kasumbalesa à la Zambie'', déclare tout haut, lors d'un culte dominical, au lendemain de l'adresse de Lubumbashi, le pasteur Mutombo, voici l'homme.
D'autant plus qu'un manipulé qu'un manipulateur, cet homme de Dieu sans connaissance avérée de l'article 217 de la constitution qui prône l'unité africaine à travers des traités et accords, sans cession des terres ni territoires, se livre à une fausse campagne, doublée d'une manipulation dont les conséquences seraient dangereuses à la nation.
Pourquoi la justice devrait s'inviter dans ce débat démocratique où chaque camp est appelé à apporter des arguments ?
Dans son discours, Félix Tshisekedi prévient tout celui qui oserait manipuler la population; l'on se demande à ce sujet, qui manipule qui ?
D'autant plus que le régime, surtout le parti au pouvoir l'UDPS, se bat bec et ongles pour porter cette question, en appelant à la mobilisation générale, autant également que l'opposition dans son ensemble, appelle à des manifestations dans les jours avenirs à travers le pays, pour dire non à ce projet de modification de la constitution, rien de manipulation sur cette vision diamétralement opposée par rapport à l'entendement démocratique.
Il faut privilégier l'équilibre démocratique en lieu et place de poser des actes contraires aux principes fondamentaux de liberté d'expression.
Au-delà de ce que l'opposition et la société civile qualifient des menaces et intimidations, une marche est annoncée pour sensibiliser la population congolaise par le sursaut patriotique de Delly Sesanga pour dire non à toute modification de la constitution, le 27 novembre prochain.
JP