Félix Tshisekedi : « Je n’ai jamais dit que c’est le changement ou la révision de la Constitution qui va nous aider à résoudre les problèmes de la population »
Félix Tshisekedi : « Je n’ai jamais dit que c’est le changement ou la révision de la Constitution qui va nous aider à résoudre les problèmes de la population »
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Le président de la République, Félix Tshisekedi, a tenu à apporter quelques précisions sur le débat concernant la révision ou le changement de la Constitution qui fait couler beaucoup d’encre et salive.
Devant les députés de la province du Haut-Katanga, mardi 19 novembre, lors de son passage à Lubumbashi, Félix Tshisekedi a affirmé qu’il n’a jamais présenté la révision de la Constitution comme une solution immédiate aux défis rencontrés par la population.
« Je n’ai jamais dit que c’est le changement ou la révision de la Constitution qui va nous aider à résoudre les problèmes de la population, puisque nous attaquons déjà ces problèmes », a-t-il déclaré.
Pour le chef de l’État, une éventuelle révision constitutionnelle devrait viser à améliorer la gestion du pays plutôt que de devenir un objectif en soi. Il a exprimé son désir de laisser aux futurs dirigeants des outils de gouvernance adaptés aux défis contemporains.
Cette mise au point intervient dans un climat de division au sein de la classe politique et de la société civile. Alors que le projet de révision constitutionnelle suscite des craintes d’un éventuel prolongement de mandat présidentiel, l’opposition et des organisations civiles dénoncent une initiative perçue comme antidémocratique. Un collectif, comprenant des personnalités telles que Delly Sesanga et Jean-Claude Katende, a appelé à la mobilisation pour s’opposer à ce qu’il qualifie de « manœuvres anticonstitutionnelles ».
Face à ces accusations, Félix Tshisekedi a fermement rejeté tout agenda caché, dénonçant des discours manipulateurs. Il a annoncé la mise en place, en 2025, d’une commission nationale chargée de réfléchir à une nouvelle Constitution, qu’il juge plus adaptée aux défis actuels.
Pour Félix Tshisekedi, toute révision constitutionnelle devra s’inscrire dans une démarche de renforcement de l’État et de modernisation institutionnelle. Son message, cependant, devra convaincre une opinion publique polarisée, alors que les échéances électorales de 2028 se profilent à l’horizon.